"Au cœur du bloc" avec Marjorie Bichard
Elle a 40 ans, 2 enfants Dans la vie, elle a choisi d'être toujours optimiste et positive !
Son métier : infirmière de bloc opératoire (IBODE) depuis qu'elle a 23 ans au CHU de Clermont-Ferrand.
" Je m’appelle Marjorie Bichard, j'ai commencé par travailler au bloc central en pluridisciplinaire, j'ai adoré ce travail. Et puis un jour, j'ai eu besoin de bousculer mon quotidien, de me remettre en question. La chirurgie cardiaque, ça restait pour moi un rêve, un challenge, en matière de spécificité, c'est le must du must. Je suis arrivée dans le service de chirurgie cardiaque il y a un peu plus de 2 ans.
Quel est ton rôle au bloc opératoire ?
J'exerce en fait 2 fonctions : panseuse (ou circulante) et instrumentiste. Lorsque je suis circulante, je prépare entre autre le matériel pour l'intervention, je participe à l'accueil et à l'installation du patient. Je suis présente pendant l'intervention pour répondre aux besoins de l'équipe chirurgicale : matériel, prothèses...
L'instrumentation, c'est quand tu te retrouves sur le champ opératoire avec le chirurgien. C'est ce que je préfère !
Il s'agit d'accompagner le chirurgien, accompagner son geste, aider son geste, anticiper son geste. Il faut être très attentive et toujours rester sur le qui-vive.
Tu m'as dit que tu le comparais à une danse ?
Oui, j'aime cette image de la danse, je suis mon partenaire, mon partenaire en l'occurrence c'est le chirurgien, je me laisse guider, je me laisse porter, je suis le mouvement.
Comment travailles-tu avec le chirurgien ?
Il faut être très observateur, je sais quel est l'instrument dont il a besoin, notamment en fonction de comment ses mains sont positionnées. Il faut aussi avoir la capacité de s'adapter en fonction de chaque chirurgien. Avoir une main de fer dans un gant de velours.
La technicité c'est la base indispensable mais ce qui fait de toi une bonne professionnelle c'est ta façon de communiquer avec l'autre. C'est un travail imperceptible.
Quel est votre langage au bloc opératoire ?
Les regards bien évidemment mais aussi la gestuelle, la posture, les zygomatiques, on perçoit vite comment est l'autre en face de nous. Nous sommes très attentifs au langage corporel. On peut faire passer de très nombreux messages de cette façon là.
Quand tu participes à une greffe de coeur, que ressens-tu ?
J'ai le sentiment d'être utile, d'être dans une continuité !
C'est magique, j'adore !
Que retiens-tu de ce métier ?
Qu'il ne faut jamais rien lâcher, qu'il faut toujours se battre.
Si tu devais juste donner un mot pour représenter le service dans lequel tu travailles ?
HUMAIN
On est avant tout des soignants, une équipe, nos différents corps de métier sont tous en lien. On va tous dans le même sens et quand ça se passe bien, on irait au bout du monde, sans hésiter, de bon coeur !
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